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Afrique One
Building Pan African Research Capacity in One Health

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Côte d’Ivoire : Vers une stratégie communautaire durable pour la lutte contre la Rage

Un atelier de co-création s’est tenu le 26 septembre 2025 à Taabo en Côte d’Ivoire pour élaborer une stratégie d’engagement communautaire adaptée au contexte local afin que les victimes de morsures se rendent rapidement dans un centre de santé qui offre la vaccination post-exposition. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « GAVI-PEP-PEV », qui vise à renforcer la lutte contre des maladies graves comme la rage en rapprochant les vaccins post-exposition (PEP) à la population. Il conduira à l’élaboration d’un plan d’action préliminaire d’une stratégie d’engagement communautaire pour la lutte contre la rage. Le projet est initié par l’Institut Tropical Suisse de Santé Publique (Swiss TPH), collaborateur de long-terme du Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS) et Afrique One avec l’appui de GAVI. L’atelier de co-création a réuni l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), la Direction des Services Vétérinaires, les chercheurs et surtout des représentants de la communauté locale.


L’engagement communautaire peut sauver des vies, car les meilleures solutions viennent par la compréhension et la mobilisation de tous les acteurs locaux : les propriétaires de chiens, parents, enseignants, agents de santé et leaders communautaires. L’approche utilisée, le design centré sur l’humain (Human-Centred Design, DCH), permet de co-construire des réponses réalistes et durables avec les populations elles-mêmes.
 “Dans la sensibilisation, il faut donner une part plus active à la population, à ceux qui écoutent le message. Informer, consulter, impliquer et collaborer. Et l’étape la plus profonde de l’engagement communautaire, c’est l’autonomisation.” — Docteure Kathrin Heitz-Tokpa, Manager programme à Afrique One au CSRS.


 En Côte d’Ivoire, la rage continue de tuer des personnes. L’INHP, structure chargée de la lutte contre la rage humaine enregistre en moyenne 14 000 morsures de chien et 20 décès dus à la rage par an.  Les enfants de moins de 15 ans représentent près de la moitié (47.97%) des décès liés à la rage et les hommes représentent plus de 66 ,22 % des cas de rage humaine signalés. Cependant, les données de surveillance de la rage humaine ne sont pas complètes et tous les cas, voire les décès, ne sont pas pris en compte en raison des difficultés liées au diagnostic, à la déclaration des cas et aux comportements de recherche de soins.

Séance de travaux de Groupe

La rage peut être évitée si les chiens sont vaccinés et si en cas de morsure, les victimes se rendent rapidement dans un centre de santé pour recevoir le traitement post-exposition. “Malheureusement, le message n’est pas tellement facile à faire passer à la population pour qu’ils sachent ce qu’ils doivent faire dans un cas de morsure de chien qui est enragé.” — Docteure Kathrin Heitz-Tokpa.

Face à cette situation, les parties prenantes présentes à l’atelier ont échangé et proposé des idées adaptées au contexte local afin que les victimes de morsures se rendent dans un centre de santé qui offre le traitement post-exposition.

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